CHICKEN RUN

Contenus de formation

• Contenus de formation proposés par Thierry Mura et Cyril Boisgrollier (Yonne) :

AVANT LA PROJECTION

– Le Stop Motion : de la nostalgie à la création ultime

– Peter Lord et Nick Park au sein du studio Aardman

– Le film d’évasion : un sous genre caractérisé par des codes précis

1. L’espace : la prison, avant d‘être un lieu ou un bâtiment, est un dispositif qui structure l’espace selon un principe de visibilité totale, permanente. C’est un espace qui instaure des trajets obligatoires pour les détenus.
2. Le temps : c’est à la fois un moyen de contrôle et un enjeu de pouvoir pour les gardiens. Le temps des détenus est flou et cyclique, imposé par des contraintes multiples. C’est aussi le temps de l’ennui ou de l’attente.
3. La surveillance : la prison est avant tout un mécanisme de précision dans lequel le prisonnier et le gardien ne sont que des rouages. C’est également un mécanisme optique, avec des points de fuite, des sources de lumière (projecteurs, lampe de poche), des judas, des miradors, des caméras, …
4. Le personnage « clé » : il est celui qui regarde plus que les autres. Il cherche à maîtriser et à bousculer les 3 éléments de l’univers carcéral : l’espace, le temps et évidemment la surveillance.
5. Le personnage « verrou » : il est le garant de l’espace, du temps et de la surveillance. Évidemment, il est aussi et surtout celui qui repère le personnage « clé » : il voit qu’il voit !
6. La « grande » évasion : véritable CLIMAX du film, il constitue l’aboutissement du passage du « dedans » au « dehors ».

APRES LA PROJECTION

– Jouer avec les codes du cinéma : parodie et références

L’art de la référence : elle prend la forme d’une sorte de citation visuelle et/ou sonore. Elle ne conditionne pas forcément le récit.

La référence qui devient parodie : on parlera ici d’une reprise humoristique de certaines situations qui tient à la fois de la blague et de l’hommage à une œuvre connue.

1. Le contrôle de l’espace : le référencement à STALAG 17, lui-même référencé par La Grande Évasion.
2. Le contrôle du temps avec sa dimension cyclique et contraint : je mange, je ponds, je rends compte des statistiques.  Mais c’est aussi le temps de l’ennui avec la très drôle parodie de Steve McQueen qui est mis au trou et qui joue avec une balle de baseball. Ginger fait de même avec un chou de Bruxelles.
3. La surveillance : elle est double et constitue un objet de pouvoir : pouvoir garder les poules afin d’avoir une production d’œufs suffisante et pouvoir tenter une évasion.
4. Le personnage « clé » : Ginger est celle qui regarde plus que les autres. Elle cherche aussi à maîtriser et à bousculer les 3 éléments de l’univers carcéral en décelant les failles, les angles morts. Elle est celle qui fédère au sein du poulailler. Ginger se confronte également à des échecs multiples qui convoquent systématiquement Steve McQueen par la parodie.
5. Les personnages « verrous » : la mise en image du verrou est plus qu’explicite. La hiérarchie militaire, et donc parodique, est très explicite : M. Tweedy est le soldat là où Mme Tweedy est la commandante du camp/poulailler.
6. Les « petites » évasions : on ne parlera pas ici de « grandes » évasions dans la mesure où elles sont toutes ratées. Mais l’une d’entre elle convoque la « grande » évasion de Steve McQueen.

La structuration du récit : ce référencement parodique participe complètement à la structuration du récit :

1. Rocky, un autre personnage « clé » : le coq américain parmi le poulailler anglais constitue d’entrée de jeu une belle référence au personnage de Steve McQueen, aviateur américain.
2. La « grande » évasion : véritable CIMAX du film, elle convoque un fait historique qui prend de la distance par rapport aux œuvres cinématographiques. Le planeur de Colditz est un planeur fabriqué par des aviateurs, prisonniers de guerre britanniques, pour leur permettre de s’évader du château de Colditz 

• Le plaisir de faire des plans d’évasion au service de l’animation !

• La mécanique du secret au coeur du scénario : trois secrets, trois révélations… « It’s all in your head ! »

– Monstrueuse humanité :

• Les Tweedy : un couple dysfonctionnel, et une méchante de grande envergure, moins humaine que monstrueuse.

• Un rapport de dominants/dominés :

• Satire de l’industrialisation : la Machine personnifiée, synthèse de la déshumanisation de Mrs Tweedy

• Satire du capitalisme : l’appât du gain… à travers les personnages de Mrs Tweedy et de nos deux « adorables parasites » : Nick & Fetcher, les rats

– Briser ses chaînes : le courage d’être libre

• Briser les chaînes : le mythe de la caverne. Inventer un monde, une utopie au-delà des barrières… La liberté comme prise de conscience d’un ailleurs.

• Qu’est-ce que l’héroïsme ? L’héroïsme masculin individualiste en berne ; une redéfinition des valeurs héroïques à travers Ginger, qui saura leur donner une dimension collective et altruiste

• Rocky, le mâle alpha : yankee VS brits, un jeu sur les codes culturels ; une rédemption qui passe par les sentiments, même si l’amour, c’est pas de la tourte.

– Application pratique : initiation au claymation

• Contenus de formation proposés par Camille Betz (Nièvre) :

– Le diaporama de la formation :

– Les ressources liées au diaporama : cliquez ICI