COULEUR DE PEAU : MIEL

Détails

Date de sortie 10 juin 2009 (1h 40min)
De Henry Selick
Avec Dakota Fanning, Teri Hatcher, Jennifer Saunders
Genres Animation
Nationalité franco-belgo-helvético-sud-coréen

Synopsis

Ils sont 200 000 enfants coréens disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée.
Né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge, Jung est l’un d’entre eux.
Adapté du roman graphique Couleur de peau : Miel, le film revient sur quelques moments clés de la vie de Jung : l’orphelinat, l’arrivée en Belgique, la vie de famille, l’adolescence difficile… Il nous raconte les événements qui l’ont conduit à accepter ses mixités. Le déracinement, l’identité, l’intégration, l’amour maternel, tout comme la famille recomposée et métissée, sont autant de thèmes abordés avec poésie, humour et émotion…
Réalisé dans un étonnant mélange d’images réelles et dessinées, entre présent et souvenirs, utilisant à l’occasion des archives historiques et familiales, « Couleur de peau : Miel » est un récit autobiographique d’animation qui explore des terres nouvelles.
 

Bande annonce


Contenus de formation


 
AVANT LA PROJECTION

  • Pourquoi l’adaptation d’une bande dessinée en film d’animation est-elle si compliquée ?

  • Pourquoi choisir le film d’animation pour raconter une histoire ? Une volonté de coller au plus près d’une réalité historique et d’un récit autobiographique.

 

APRÈS LA PROJECTION

  • Un film hybride ou comment mélanger les genres afin de raconter autrement.

Quelques expérimentations :

Le souci du témoignage authentique et complet :

  • Une mémoire et des ressentis fragmentés
  • Une matière audiovisuelle plurielle
  • Le raccord comme outil de fluidité narrative : le raccord regard, le raccord CUT sur des personnages, le raccord de mouvement, le raccord CUT sur un objet/une action, le raccord SON par la VOIX OFF et le raccord image par le fondu enchainé, l’effet Koulechov (le raccord fonctionne ici par association d’idées surtout lorsque l’on part du principe que c’est la mémoire de Jung qui dicte l’avancée du récit. C’est ainsi que la fluidité du début du film en termes de raccord laisse progressivement place à des associations de plans qui font sens dans l’interaction qu’ils entretiennent entre eux : une parfaite démonstration de l’effet Koulechov).

  • Un parti pris qui facilite la mise en image de différentes temporalités

La temporalité du documentaire : le présent du retour en Corée mais aussi un passé reconstitué.

La temporalité des films en S8 : le témoignage du passé.

La temporalité des images d’archives : un passé authentique et historique.

  • Une mise en abyme du dessinateur

A l’image des premiers animateurs qui se mettaient image afin de laisser place à la magie de l’animation, Jung procède de même : ses croquis qui ponctuent le film visent aussi à rappeler au spectateur la nature de la matière originelle qui lui a permis de remplir ses « tiroirs ».